OLYMPIENNES ET MARSEILLAISES

Entretien avec une buteuse: Pauline Cousin

6 Juin 2015, 11:22am

Publié par Philippe Serve

Entretien avec une buteuse: Pauline Cousin

 

Par Philippe Serve

Arrivée l’été dernier en provenance d’Hénin-Beaumont, la Championne du Monde U17 (2012) PAULINE COUSIN a été l’un des éléments majeurs de l’excellente première année de l’Olympique de Marseille féminin en D2 avec ses 14 buts inscrits. « Popo » a eu la gentillesse d’accorder à OLYMPIENNES ET MARSEILLAISES près d’une heure d’entretien, ce qui nous a permis de découvrir une jeune femme bien dans ses crampons et la tête solidement sur les épaules. Un atout de premier ordre pour les Olympiennes.

Bonjour Pauline, merci d’avoir accepté cet entretien de fin de saison. Avant d’évoquer celle-ci, peux-tu nous raconter ton parcours, depuis ton premier coup de pied dans un ballon jusqu’à ton arrivée à l’OM ?

J’ai commencé le foot à 5 ans. Mon père y jouait, mon oncle aussi, un peu toute ma famille était dans le foot. J’ai commencé au club de Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, à environ 1 h de Lens, où je suis resté dix ans. Je suis entrée en section sportive mixte de Blaise Pascal en 6e. À 15 ans, je ne pouvais plus jouer avec les garçons. En 3e, j’ai fait la Coupe nationale avec la sélection Nord-Pas-de-Calais, puis ai passé les tests d’entrée à Clairefontaine, où je suis restée trois ans, de la Seconde à la Terminale, de 16 à 18 ans. Nous étions sept dans la promo, dont Sandie Toletti (MHSC) et Kadiddiatou Diani (Juvisy), Laurie Saulnier (Monteux), Laura Blanchard (Troyes), on s’entendait toutes bien. Au moment de mon arrivée à Clairefontaine, j’ai signé à Hénin-Beaumont en U19, mais je n’ai pas pu jouer les six premiers mois en raison d’un souci musculaire, et ai vraiment débuté la saison suivante, en D1 avec H-B. Nous sommes descendues en D2, c’était ma dernière année à Clairefontaine. J’ai encore passé une année à Hénin, à nouveau en D1, car nous étions remontées, invaincues [avec 17 buts en 16 matchs à son compteur en D2]. Et à la fin de saison, donc l’été dernier, j’ai rejoint l’OM.

« La CM U17 restera gravée dans ma mémoire et dans mon cœur toute ma vie. »

Nous allons parler de l’OM dans quelques instants, mais évoquons ensemble, si tu le veux bien, la page la plus glorieuse de ta jeune carrière, qui est ce titre de Championne du Monde U17 acquis en 2012 en Azerbaïdjan. Qu’en gardes-tu aujourd’hui ?

Un souvenir inoubliable ! Une expérience qui restera gravée dans ma mémoire et dans mon cœur toute ma vie. Nous avons eu la chance d’y participer, de nous qualifier, de gagner, de nous amuser, de profiter au maximum. Nous étions un peu dans notre bulle, dans notre cocon, car nous étions loin, en Azerbaïdjan. On ne savait pas comment ça se passait en France, si les gens suivaient. Et c’est quand nous sommes arrivées à l’aéroport, après notre victoire, et que nous avons vu plein de journalistes et de gens qui nous attendaient que nous nous sommes dit « Woah ! ». Nous étions étonnées, ne savions plus quoi faire, on ne s’attendait vraiment pas à qu’autant de gens nous suivent.

Amandine [Blanc], qui faisait aussi partie de la sélection, évoquait dans l’entretien que j’ai eu avec elle il y a quelques semaines pour le blog, l’unité de ce groupe, la formidable ambiance comme le facteur déterminant de votre succès.

Oui, je suis d’accord, je crois que c’était notre force. On s’entendait toutes super bien, on rigolait, il n’y avait pas de clans. Le staff essayait de nous mettre dans les meilleures dispositions pendant tout le mois qu’a duré la compétition, et c’est vraiment ce qui a fait la différence, sur le terrain et en dehors. Si on a remporté la Coupe du Monde, c’est en grande partie grâce à ça.

Il y a une vidéo tournée dans les vestiaires juste après la victoire ne finale où l’on te voit au milieu du groupe en cercle autour de toi, en meneuse de revue pour une vibrante Marseillaise, tu sembles cracher tous tes poumons ! Tu t’en souviens ?

(Rires) Oui, je m’en rappelle ! On ne savait pas trop ce qui nous arrivait. Championnes du Monde est quelque chose dont tout le monde rêve, et nous, nous l’avons accompli. On avait l’impression d’être dans un rêve, c’est une impression bizarre. Il y avait aussi un énorme soulagement, car nous étions passées par tous les sentiments pendant un mois. De la joie, des pleurs, on avait failli ne pas sortir des poules. À 20 minutes du dernier match contre la Gambie, on faisait 4-2 alors qu’on devait mettre 6 buts, tandis que dans l’autre match elles s’étaient arrangées pour faire un nul [Les Bleuettes gagneront au final 10-2, avec un doublé de Pauline, tandis qu’USA et Corée du Nord feront 1-1]. Et puis la victoire en finale aux tirs au but contre la Corée du Nord [1-1, 7 tab 6 devant plus de 27 000 spectateurs]… Donc, c’était un incroyable soulagement après plein de sentiments très divers.

Championne du Monde !!

Dans le groupe, quelles étaient les joueuses dont tu étais la plus proche ?

Déjà, Sandie Toletti qui était ma coloc’ à Clairefontaine. Et puis avec tout le monde, à vrai dire. Pendant le tournoi, j’étais en chambre avec Léa Declercq qui est comme moi du Nord. Je parlais avec tout le monde, m’entendais bien avec Amandine, Griedge, Aissatou [Tounkara]…

Après le triomphe mondial, il y a eu un anticlimax pour toi. La saison suivante a eu lieu l’Euro U19. Nous étions nombreux à penser que tu y participerais. Or, tu n’as pas été retenue. L’équipe est devenue Championne d’Europe, puis un an plus tard a terminé 3e de la Coupe du Monde U20, toujours sans toi. Que s’est-il passé ? Sais-tu pourquoi tu n’avais pas été appelée ?

J’avais fait le premier stage U19 à Brest, puis avais été sélectionnée pour faire le premier tour, je crois que c’était en Bulgarie où je n’avais pas beaucoup joué. Puis j’avais été à nouveau appelée pour un 2e stage, encore à Brest, avant la phase finale. Un groupe assez large avait été convoqué, et 7 filles devaient en partir à la fin du stage. C’était en juillet, je m’en souviens, car dès que j’ai su que je n’étais pas retenue, j’avais pris le train pour rejoindre mes coéquipières d’Hénin en stage afin de ne pas rester à déprimer, mais à me relancer de suite dans l’action. J’ai eu beaucoup de regrets. On avait joué un match amical à Brest et j’avais joué d’entrée, une mi-temps, marqué deux buts, on avait gagné 3-0. Pour moi et pas mal de gens autour de moi, j’avais fait un bon match, et j’étais contente de moi et en confiance, d’autant que les 7 noms devaient être donnés le lendemain. Mais il m’a convoqué et m’a dit que je n’avais pas le jeu qu’il souhaitait, qu’il doutait de ma capacité à enchaîner les matchs… Voilà… J’étais déçue bien sûr, car pour moi j’avais tout donné et fait mes preuves. Mais c’était la décision du sélectionneur et je l’ai respectée. J’ai donc rejoint directement mes coéquipières de club et ai continué à bosser, en faisant une bonne préparation pour la nouvelle saison.

Comment as-tu concrètement travaillé pour surmonter cette déception, surtout vu les résultats positifs de cette équipe par la suite ? Ce n’est pas facile, j’imagine, à 19 ans ?

Au départ, j’étais en colère contre moi. Je me remettais en question, moi, le match joué, je remettais tout en question en fait, je me demandais ce qui n’allait pas. Et puis, voilà, on ne peut pas revenir en arrière. J’étais derrière mes copines qui partaient toutes à l’Euro. À chaque match, je leur envoyais des messages pour les encourager, les féliciter. Et puis je suis passée à autre chose. C’est la raison pour laquelle j’ai rejoint Hénin en stage. Si j’étais restée chez moi, je n’aurais fait qu’y penser. Là, j’avais deux entraînements par jour, ce qui me permettait d’oublier et d’évacuer toute cette déception. Je suis passée au-dessus et j'ai fait ma saison. Je n’ai plus été rappelée par la suite. C’est comme ça. Je me sens bien à Marseille, et tant que c’est le cas, c’est le principal.

Buuuuut !!!

« L’OM a toujours été mon club de cœur »

Comment s’est passée ton arrivée à l’OM ? À quel moment as-tu été contactée et as-tu hésité à y venir ?

Je ne m’y attendais absolument pas ! Amandine [Blanc] avec qui j’avais gardé des contacts me parlait de l’OM, mais pour moi c’était une chose improbable et tellement loin, à 1000 Kms. Et puis un jour, à l’époque des barrages de l’Interrégion que jouait l’OM, Christophe m’a contacté, on a longuement parlé au téléphone de mes projets sportifs et hors sportifs, il m’a expliqué le projet du club. Il m’a invité un peu plus tard à venir faire un entraînement, fin juin. Je suis descendue avec mes parents, et le test a été positif. L’OM a toujours été mon club de cœur depuis toute petite, alors je n’ai pas hésité à prendre le risque d’un changement de vie, à aller vivre loin de ma famille, de ma région. Je me suis dit qu’on ne me le proposerait qu’une fois dans ma vie et si je refuse, je le regretterais.

Pour toi qui est une Ch'ti, comment s’est passée l’acclimatation à la mentalité du Sud et de Marseille ?

C’est vrai que le mode de vie et la mentalité sont différents, mais c’est juste autre chose. Les gens par exemple charrient beaucoup, sont très chambreurs, mais pas méchamment du tout. Ça me fait rire, et puis plein d’expressions marseillaises mythiques qui m’amusent aussi (rire). Je me suis bien adaptée et intégrée au groupe. Les filles sont venues me parler, m’ont de suite mise en confiance. Je voulais découvrir de nouvelles choses, donc ça ne m’a pas gênée du tout et ça se passe parfaitement bien.

Quel regard portes-tu sur cette saison qui vient de se terminer ?

La saison est passée extrêmement vite, avec des hauts et des bas, un creux en février. Mais pour une première du club en D2, si on nous avait parlé d’une 2e place en début de championnat, je crois qu’on aurait toutes signé. C’est une très belle saison dans l’ensemble. On peut toujours avoir un peu de regret, mais nous sommes restées solidaires toute la saison, en ayant tout donné.

Et hop ! Popo va se faire la belle...

« On a beaucoup de chance d’évoluer dans de telles conditions »

Tu as connu la D2 avec Hénin-Beaumont. Quelle comparaison peux-tu faire avec cette saison à l’OM ? Considères-tu que le niveau de la D2 s’est élevée, et comment vois-tu l’OM par rapport à H-B, club de niveau D1/D2 puisqu’il faisait l’ascenseur lorsque tu y jouais ?

Je trouve le groupe C de cette année supérieur au groupe A que j’ai connu avec Hénin. Le niveau des équipes est bien meilleur et plus homogène. Une équipe comme Nivolas qui finit premier non relégable, réussit à nous tenir deux fois en échec. Tous les matchs sont difficiles, alors que ce n’était pas le cas dans le groupe A où la différence avec les petites équipes était bien plus grande. Ensuite, comparer Hénin et l’OM est difficile, ce ne sont pas les mêmes joueuses. Et puis les 2 saisons passées en D1, ce n’était pas les mêmes adversaires non plus.

Est-ce que l’investissement « professionnel » de l’OM féminin dans son approche, ses exigences, son fonctionnement (4 entraînements hebdomadaires, la cryothérapie, les installations, le suivi) t’a surprise à ton arrivée ?

Oui, terriblement. Car j’avais déjà connu une équipe de D1 et qui n’avait pas tout ça. Après, l’OM est un club pro au niveau des garçons, et pas n’importe quel club. Et voir qu’il met autant de moyens pour les filles, les terrains, la Commanderie, une ostéo, un doc, un kiné, c’est impressionnant. Un club de D2 qui a ça est plus que rare, et on a beaucoup de chance d’évoluer dans de telles conditions, et grâce à de tels détails on peut gagner des points importants.

Dans un entretien d’avant-saison avec Christophe, je lui avais demandé ce qu’il attendait de chaque recrue, et pour Pauline Cousin, il avait répondu : « Des buts. Elle va mettre des buts ! ». Tu en as inscrit 14 en championnat (19 en tout dans la saison), plus 6 passes décisives. En es-tu satisfaite et t’es-tu fixé un objectif pour la saison prochaine ?

Oui, je suis satisfaite, même si on peut toujours faire mieux, ce que j’espère pour les saisons à venir. J’ai aussi loupé des occasions qui auraient pu finir au fond. Après, je ne me fixe pas d’objectif précis, si ce n’est de donner le maximum et de prendre du plaisir.

Dans un autre entretien, avec Alicia [Pourquiès], nous avions évoqué votre entente et complémentarité qui était apparue immédiate, vous qui êtes physiquement différentes comme le jour et la nuit. Elle disait que vous sentiez les coups de façon identique.

C’est vrai ! Quand j’avais passé mon essai à l’OM, elle était immédiatement venue me parler, et nous nous sommes de suite entendues, sur et en dehors du terrain. On sent chacune le jeu de l’autre, on sait ce que l’autre va faire, les appels que je vais faire, les ballons qu’elle va me donner. Ça me rappelle quand je jouais avec les garçons. Il y en avait un avec qui il existait aussi cette entente et il avait un peu le même profil qu’Alicia, en fait. Elle est une très, très bonne joueuse, c’est super de l’avoir dans notre équipe, et du coup je suis bien contente de m’entendre aussi bien avec elle sur le terrain comme en dehors.

Complicité avec Alicia, sur comme en dehors du terrain.

« Je dois rester à l’affût… »

Quelle est la position sur le terrain que tu considères comme ta meilleure ? Tu es une attaquante, mais te considères-tu comme une pure avant-centre ou une attaquante versatile, on t’a même vue sur plusieurs matchs un cran plus bas.

À la base, depuis les Benjamines, je joue en pointe, numéro 9. Pareil à Hénin, même si je suis redescendue parfois, mais c’était rare. Ce n’est que cette saison que ça a un peu changé. On départ, Christophe me plaçait devant, et puis on a changé de dispositif [l’équipe est passée en 4-4-2 en losange]. Je suis passé sur le côté, puis en 10 sur un ou deux matchs, et à nouveau sur le côté droit ou gauche sur les quatre ou cinq derniers matchs. J’aime bien joué dans l’axe, car je suis habituée, mais sur le côté ça va aussi, j’ai découvert ce poste et j’aime bien.

Dans ton jeu, je vois deux qualités prédominantes : d’abord, une certaine malignité, la ruse, au sens positif du terme. Tu es très forte pour surgir dans la surface comme un diable de sa boîte [elle rit], être là où le ballon retombe, devancer la gardienne au moment où elle va s’en emparer, le reprendre quand elle le relâche, en renarde des surfaces… Exemple :

Ensuite, ton esprit collectif. Tu n’es pas une attaquante égoïste, tu lèves la tête et sais servir une partenaire mieux placée, sans essayer de marquer à tout prix… Es-tu d’accord avec ça ? Comment vois-tu tes qualités et tes éventuels défauts ?

Oui, je suis d’accord. Je me dis que, où que je sois sur le terrain, le ballon peut toujours m’arriver, alors je dois rester à l’affût. S’il y a cafouillage dans la surface, j’essaie d’être là. Et si une partenaire est mieux placée, je ne dois surtout pas hésiter à lui donner le ballon. Après, si j’ai une occasion de tirer, je tente ma chance. En ce qui concerne mes défauts, je dois m’améliorer en vitesse avec le ballon, mieux enchaîner contrôle-passe ou contrôle-frappe, aller plus vite dans mes enchaînements, le jeu de tête aussi, je ne crois pas en avoir marqué cette saison, l’endurance, le déplacement tactique… Voilà ce que je travaille à l’entraînement.

Mais si, Popo, tu en as marqué un de la tête ! Contre Muret (2e j.)

Que fais-tu en dehors du football, puisque tu n’es bien sûr pas professionnelle ?

Cette année, j’ai passé mon BP-JEPS [Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport] pour être éducatrice, à la Commanderie avec les garçons du centre de formation. J’ai eu mes diplômes, et maintenant je suis en vacances. On verra l’année prochaine. Je m’occupe avec Anaïs Hatchi et Jérôme, l’entraîneur des U18, de l’école de foot de l’OM, les petites filles de 6 à 11 ans. On les entraîne le mercredi après-midi, plus les plateaux le samedi. Il y avait 6 ou 7 filles au départ, et nous sommes arrivés à une vingtaine à la fin de saison, c’est bien, nous sommes contents.

Quelles sont les joueuses qui t’ont le plus impressionnée durant les deux saisons que tu as passées en D1 ?

Déjà, quand on jouait contre Lyon, elles sont toutes impressionnantes. Elles se trouvent les yeux fermés, ont des circuits de circulation de balle très travaillés à l’entraînement de toute évidence. Sinon, comme joueuse individuelle j’aime bien Shirley Cruz, et Lotta Schelin aussi, qui est toujours là pour finir les actions et mettre les buts.

La manière dont Schelin sait partir dans le dos de la défense, dont elle sait les lire les trajectoires, son sang-froid devant le but, sont des choses dont tu essaies de t’inspirer ?

Oui, bien sûr. Je ne regarde pas trop les matchs de filles à la TV, car ils sont souvent sur des chaînes que je n’ai pas, mais il est évident que nous, les attaquantes plus jeunes, devons nous inspirer de telles joueuses.

Avec Anaïs Hatchi, autre jeune éducatrice.

« Il y a un moment où il faut respirer ! »

Tu ne regardes pas trop de matchs féminins via les streams sur Internet ?

Non, je suis les résultats sur les réseaux sociaux, mais les regarder c’est assez rare, même s’il m’arrive d’en voir au niveau international. Le foot masculin, je regarde l’OM [rires]. Je vais de temps en temps au Vélodrome. J’essaie aussi de visionner Manchester City, car mon idole est Samir Nasri [rires].

Aimerais-tu devenir une joueuse 100 % professionnelle, peut-être à l’OM dans quelques années, ou préfèrerais-tu rester amateur ou semi-professionnelle, à l’instar d’une Gaétane Thiney ou d’une Camille Catala, qui ont choisi de garder un pied dans la vie « réelle » et sociale ?

J’aimerais bien avoir quelque chose à côté. Une blessure peut vite arriver, et puis un jour on peut être tout en haut, et se retrouver tout en bas aussi vite. Après, n’avoir qu’à penser au foot tous les jours comme les pros, c’est assez beau, car c’est assez rare dans le foot féminin. Mais je ne sais pas si ça me tenterait, car être tout le temps dans le foot… Il y a un moment où il faut respirer ! [rires] J’aime bien être au contact des gens, des petits, les aider, les accompagner. Être éducatrice me plaît vraiment. Voilà, j’occupe mes journées, je ne les passe pas à ne rien faire, je préfère faire quelque chose à côté.

Si tu devais conseiller une ou deux joueuses à Christophe pour rejoindre l’OM l’an prochain, qui choisirais-tu ?

[longue réflexion] Je ne sais pas du tout… La plupart des filles veulent jouer en D1, donc c’est difficile de les faire descendre de D1 en D2, même si c’est ce que j’ai fait.

La dernière question, Pauline, t’est ouverte : qu’as-tu envie de dire aux supporters de l’OM féminin, aux lecteurs de mon site, ou quelle question aurais-tu aimé que je te pose ?

D’abord un grand merci de nous avoir soutenues tout au long de la saison. Ça nous fait énormément plaisir et nous aide de savoir que des gens nous encouragent, suivent nos matchs et nos résultats. Vraiment un grand merci ! Et à l’année prochaine, pour une saison qui sera encore plus belle !

C’est ce que nous souhaitons tous ! Merci beaucoup, Pauline.

Merci à vous !

Un dernier but pour la route...

Encore bravo pour cette superbe saison, et ta très belle et rapide intégration au club et à l’équipe ! Et un grand merci pour ta gentillesse et ta disponibilité, ainsi qu’au club pour avoir permis cet entretien.

P.S.

Entretien réalisé par téléphone le 28 mai 2015.

© Philippe Serve / olympiennesetmarseillaises.com

Photos: © OM.Net

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J
Tout est bien raconté. C'est POPO. Merci Pauline pour nous avoir donné autant de plaisir.
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