OLYMPIENNES ET MARSEILLAISES

Entretien exclusif (2ème partie) : Caroline Pizzala, sang pour sang Olympienne

16 Décembre 2014, 13:17pm

Publié par Philippe Serve

 

Entretien réalisé par Philippe Serve

Première rencontre avec Caroline Pizzala, l’un des poumons de l’Olympique de Marseille féminin 2014-15…

28 ans, 17 fois internationales A, « Caro » apporte toute son expérience à un groupe jeune et ambitieux. Elle a répondu pendant près d’1h30 à toutes nos questions, avec une disponibilité et une gentillesse jamais prises en défaut, sans langue de bois, et avec toujours une remarquable lucidité… Clairefontaine, le PSG, l’Équipe de France, le professionnalisme, et l’OM bien sûr sous toutes ses coutures, celui de la section féminine d’aujourd’hui, mais aussi de demain : Caroline a tout passé en revue. Pour notre plus grand bonheur !

2e partie

[Lire la 1ere partie ici]

Où Caroline nous parle de son arrivée à l’OM, de la D2 et de l’arbitrage, des Olympiennes, de Léa Rubio et Charline Marcilly, de la saison en cours, de l’exigence professionnelle, de Christophe Parra, de Louisa Nécib et Shirley Cruz, de l’avenir de l’OM féminin, des supporters…

 « Aussitôt su que l’OM montait en D2, ma décision était prise… »

Cet été, tu as donc rejoint l’OM. Là encore, comment les choses se sont-elles produites, et pourquoi as-tu décidé de venir dès maintenant, en D2, sans attendre que l’équipe soit en D1 ?

Mon contrat de deux ans s’arrêtait à Paris en juin dernier. Le club ne s’était pas positionné plus que ça pour me renouveler, je n’ai pas senti une grosse envie de leur part.. Donc, pour moi dans ma tête, c’était le bon moment pour changer d’air. Et je m’étais toujours dit, si je quitte ce club pour un autre, ce sera pour revenir sur Marseille… J’avais l’opportunité de signer ailleurs. Si le club était resté en DH, ma réflexion aurait sans doute était différente. Mais quand j’ai su que l’OM montait en D2, j’ai foncé direct ! Le projet m’intéressait, j’ai eu de suite une bonne accroche avec Christophe Parra, je connaissais déjà Léa Rubio (3). Je l’avais eu tout au long de la saison, et savais comment ça se passait, les ambitions du club. Je savais dans quoi je m’aventurais. Pour moi, finir ici était une évidence... Et puis si l’on veut que l’OM aille en D1, ce n’est pas en les laissant comme ça, sans avoir de filles qui viennent de D1, que le club parviendra à monter... Je désirais faire partie de celles qui pourront permettre l’accession de l’OM en D1. Voilà, je n’ai pas trop réfléchi. Aussitôt su que l’OM montait en D2, ma décision était prise…

Quand on vient de toutes ces années passées en D1, en LdC, de deux Coupes du Monde, se retrouver dans les luttes au couteau de la D2, pas évident ?

Je m’étais préparée à ce retour : partir de deux années de professionnalisme, et arriver dans un club amateur. Même si c’est à l’intérieur d’une structure professionnelle, je savais à l’avance à quoi m’attendre, car je l’avais vécu à mon arrivée au PSG. Une équipe amateur, dans une structure pro qui a envie de développer sa section, et le fait peu à peu… Donc, tous les handicaps que je peux trouver ici, je les ai connus précédemment à Paris. Rien ne m’étonne... Je sais que ça évoluera au fur et à mesure, que l’année prochaine sera encore mieux, comme le fait la section d’une année à l’autre… Mais il n’y a que trois ans d’existence, on ne peut pas demander à une section aussi jeune d’être pro, cadrée, avec des filles aux emplois du temps aménagés, impossible. Ça viendra petit à petit. Mais ce que nous propose le club est déjà beaucoup.

Caro, pas la dernière à sauter de joie avec l'OM !

« J’ai trouvé ici beaucoup de joie et de bonne humeur »

Est-ce que l’adaptation à la D2, où l’engagement physique normal du très haut niveau est parfois vu par les arbitres comme un jeu d’agression, est difficile pour toi ?

Je n’arrive pas à savoir si c’est ça, ou parce que c’est l’OM… Je me pose souvent des questions… Ne sommes-nous pas arbitrées un peu différemment ?... Là encore, dimanche [7 déc. contre Le Puy], c’était catastrophique ! À Paris, pareil quand on se déplaçait. Est-ce que l’identité du club entraîne ces désavantages ? Je ne sais pas… Car de l’engagement, les joueuses de D2 en mettent ! Mais nous ne sommes pas sanctionnées de la même façon. Je ne pense pas que ce soit notre engagement auquel ils ne sont pas habitués… Je ne sais pas, et m'interroge…

Un rouge bien immérité contre le FA Marseille

Comment as-tu trouvé le groupe en arrivant ? As-tu été surprise en quoi que ce soit ?

J’ai trouvé ici beaucoup de joie et de bonne humeur. Un peu différent de ce que j’ai côtoyé au PSG ces deux dernières saisons, où c’était plus professionnel. Il n’y a pas de clans, tout le monde s’entend bien, les filles sont toutes des copines entre elles. Ce qu’on peut ne pas retrouver en D1, car la concurrence existe. Ici aussi, mais les filles ont autre chose que le foot. À Lyon ou au PSG, il n’y a que le foot. Si dans son métier, on n’est pas titulaire ou que l’on produit beaucoup d’efforts pour au final ne pas jouer, forcément après ça crée quelques tensions. Et là, nous ne sommes pas du tout dans cette ambiance. Ça m’a beaucoup surprise, mais en bien !

Léa me confiait dans une ITW précédente combien elle avait été ravie de te retrouver, et que vos automatismes étaient revenus instantanément, chacune sachant instinctivement ce que l’autre va faire sur le terrain.

Absolument... On se connait, puisqu’on a joué au PSG ensemble, au même poste, avec la même formation à Clairefontaine, nous sommes passées par les mêmes équipes de jeunes qui évoluent toutes de façon identique… Donc, oui, le sens tactique, nous l’avons appris de manière semblable et sur le même poste… Quand, en plus, on s’entend bien avec la personne en dehors du terrain… Voilà, tout était réuni pour qu’on puisse jouer toutes les deux les yeux fermés... Quand je suis redescendue à l’OM, le fait que Léa était là n’a pas penché dans la balance, mais j’avais déjà eu pas mal d’échos, et je savais que quand je la rejoindrais sur la pelouse, nous formerions une bonne doublette, et même une très bonne pour la D2... J’étais vraiment ravie de la retrouver... Après, l’évolution de l’équipe a fait qu’on ne joue plus toutes les deux en 6. Un peu dommage, car on s’entend tellement bien. Mais elle apporte énormément ailleurs sur le terrain.

Caro et Léa, une belle complicité

« Heureuse et frustrée sur la première partie de saison »

Quel regard portes-tu sur votre première moitié de saison ?

Agréablement surprise. Très contente d’être 2e. Il est arrivé que nous ne fassions pas de bons matchs, mais en réussissant quand même à ne pas perdre… En même temps, frustrée car nous aurions pu éviter ces résultats nuls facilement, sans ces erreurs qui nous ont coûté quelques points, mine de rien… Donc, heureuse, car je ne pensais pas que nous en serions là après la phase aller, et frustrée, car quand on voit nos buts encaissés, on aurait pu les éviter, ça nous aurait permis la victoire, et l’on pointerait devant à l’heure d’aujourd’hui…

Et comment vois-tu la 2e partie de saison ?

Je ne sais pas trop. J’espère que nous allons poursuivre sur notre lancée... Mais nous serons plus attendues, puisque là toutes les équipes découvraient l’OM. Ce paramètre sera à prendre en compte, tout le monde nous aura jouées déjà une fois et aura analysé les matchs aller, nos buts marqués, ceux pris... Je crois que nous serons très attendues, et que ce sera encore plus difficile.

Caro marquant le but de la victoire à Nîmes

Tu fais partie d’un groupe récent, puisqu’existant depuis seulement trois ans, et  composé de joueuses très jeunes pour la plupart, et manquantes d’expérience à ce niveau. Lors de ton ITW pour F2F (4), tu l’as évoqué en mettant l’accent sur la difficulté pour beaucoup à intégrer cette exigence, cet esprit « professionnel », même si le statut ne l’est pas.

Oui, je crois qu’elles doivent toutes travailler sur ce point… Même si l’équipe n’est pas professionnelle, on s’entraîne quatre fois par semaine, beaucoup pour une formation de D2. Ça change la donne pour des filles qui n’ont pas l’habitude... Il a fallu encaisser ces entraînements supplémentaires au niveau physique. Elles doivent progresser au niveau de ce facteur, parce qu’elles continuent de fonctionner, de « vivre » comme si elles étaient encore au niveau de l’année dernière, en pensant, « Bon, si je fais une sortie par ci ou par là, le week-end prochain on joue telle équipe, facile, elles sont en bas du tableau… » Mais même les dernières, si elles veulent avoir une victoire, ce sera contre l’OM. Et ça, certaines ont du mal à l’intégrer... Je ne sais pas si elles y arriveront ou si elles lâcheront avant… C’est difficile... On ne se dit pas du jour au lendemain, « Voilà, je suis pro, je cale ma vie sur le foot »… Elles n’en vivent pas, donc normal... Moi j’ai appris, car j’étais professionnelle, mais pour elles ça reste amateur, et ça ne leur est pas concevable, ou elles ne comprennent pas pourquoi il faut tout faire en fonction du foot... Si d’elles-mêmes elles ne le souhaitent pas, elles ne pourront pas aller plus loin. Mais si elles l’intègrent et ont envie d’amener cette équipe en D1, alors elles accompliront d’elles-mêmes le travail nécessaire... Voilà le gros du travail sur lequel certaines doivent bosser…

Candice Prévost, qui fut ta partenaire au PSG, avait remarqué pendant l’émission F2F que tu avais toujours été toi-même une professionnelle très exigeante dans ton travail de footballeuse. Quelles autres qualités et quels défauts te reconnais-tu ?

Peut-être de faire trop, justement, et d’oublier le reste… J’étais sur Paris, et je faisais tout pour le foot. Je me fermais sans doute à ce qui pouvait se passer autour de moi, la vie sociale. Je m’empêchais quelques sorties ou de vivre tout simplement, car je me disais, « Non, non, j’ai entraînement demain matin, je ne sors pas le soir. » J’étais tout le temps, tout le temps, tout le temps sur foot, foot, foot, et ça peut être compliqué pour les proches... Maintenant, je savais pourquoi j’étais là : j’étais montée pour le foot… J’ai connu des statuts différents, avec le professionnalisme les deux dernières saisons. Je ne suis pas partie avec le statut de titulaire, je le savais, et si je ne mettais pas de mon côté tout pour réussir, je ne serais jamais parvenue à beaucoup joué en deuxième partie de saison... Au début, c’était dur, pas de temps de jeu, mais je n’ai pas voulu lâcher. Psychologiquement, une telle situation est compliquée. On se place dans une bulle pour travailler, travailler, travailler, et derrière on n’est pas récompensée, pas facile… Mais j’ai eu la chance de jouer toute la 2e partie de saison, jusqu’à la finale de Coupe de France. Tous ces efforts ont payé, et j’ai clôturé mes 7 années au PSG avec une place de titulaire en finale de Coupe…

« Très contente de travailler avec Christophe Parra ! »

Je sais par une amie supportrice du PSG, et proche du club qu’elle suit partout, que tu as toujours été très populaire auprès des supporters parisiens. Plutôt une belle reconnaissance pour toi, la Marseillaise qui n’a jamais caché ses préférences pour sa ville et son club d’origine, non ?

Oui, c’est vrai... Je fais tout mon possible pour me rendre le plus disponible, à Paris ou maintenant à Marseille, enfin moins ici, car la médiatisation n'est pas aussi grande. J’essayais de répondre au peu de demandes que je pouvais avoir à Paris. Les gens qui nous suivent ne sont pas obligés de le faire. Je pars du principe que discuter, échanger, signer des autographes, ce n’est pas la fin du monde ! Eux, ils se déplacent. Nous, nous avons notre part à remplir, normal. Il ne s'agit pas d'une obligation, c’est juste normal… Après, tant mieux si les supporters gardent une bonne image de moi, je préfère ça que le contraire… Alors, si c’est le cas, j’en suis très heureuse... Parce que je n’ai pas caché que j’étais pour Marseille, hein ! (rire)

Un mot sur Christophe Parra, ses méthodes, son insistance sur l’aventure humaine, ses choix tactiques orientés vers le beau jeu ?

Agréablement surprise, là encore… Très contente de travailler avec lui !... Cela faisait longtemps que le côté humain n’était pas ressorti sur mes derniers entraîneurs. Ou ça ne ressortait pas, car on demandait des résultats et de la performance avant tout ; ou bien, quand c’était amateur, cette qualité n'existait pas chez mes précédents entraîneurs… Donc, cet aspect-là me manquait, car je le trouve très important pour les filles. Beaucoup ne l’ont pas, ou ne le montrent pas… Christophe, ça, on ne peut pas le lui enlever. Je trouve ça très, très bien d’avoir cette communication, cet échange, car il est continuellement ouvert à toute discussion. Il ne cesse d'affirmer qu’il ne connait pas le foot féminin, qu’il a besoin de confronter les points de vue, les avis. Ça me plaît… Je ne suis pas quelqu’un qui parle beaucoup, assez réservée, mais je sais qu’à tout moment si je dois échanger, la porte sera toujours ouverte, et ça, c’est super !

« Charline Marcilly m’a vraiment surprise »

Parmi tes jeunes coéquipières, celle qui te surprend le plus ?

(Longue réflexion) ... Charline [Marcilly]… Je l’ai découverte un peu plus tard, car elle a manqué le début de saison sur blessure. Du coup, quand elle a été de retour, à peu près trois semaines après, j’ai pu l’observer en particulier, puisqu'elle était la seule dans ce groupe que je ne connaissais pas encore… Elle a réellement de très bonnes qualités individuelles, un excellent état d’esprit… Ce n’est pas une toute jeune, mais elle m’a vraiment le plus surprise. J'ignore son passé sportif, mais je pense que si elle avait vécu une expérience dans un club formateur, style Lyon ou PSG en jeunes, avec des entraînements plus réguliers, elle aurait pu accomplir un autre parcours.

Te sens-tu une responsabilité particulière en tant que joueuse la plus expérimentée de l’effectif, et comment cela se traduit-il en dehors du terrain ?

J’essaie de parler et de faire passer des choses à certaines qui en ont besoin plus que d’autres... Des filles sont très, très jeunes, et je crois qu’elles peuvent réussir quelque chose. Celles qui ont 15-16 ans, ça se joue maintenant. Si elles ne changent pas leur comportement maintenant, ce sera trop tard, peut-être que ça l’est déjà. Je vais donc insister sur celles-là un peu plus... Pour celles qui ont 20 ans, davantage des conseils pour essayer que tout le monde tire dans le même sens. Et leur montrer que si elles restent dans ce qu’elles ont connu les années précédentes, on ne pourra jamais faire plus au niveau de la section féminine… J’ai envie aussi qu’on monte en D1, et si je ne donne pas ces petits conseils, je me dis que je ne remplis alors pas ma propre part de boulot, que je ne mets pas toutes les chances de notre côté... Mais si, d’elles-mêmes, elles n’en prennent pas conscience, c’est trop tard…

Tu es encore dans la Police ?

Non, j’ai démissionné quand j’ai signé mon contrat pro avec Paris. J’étais adjointe sécurité, pas titulaire. J’avais un contrat de 5 ans pendant lequel je pouvais passer mon concours pour devenir titulaire.

Une certaine Louisa Nécib, que tout supporter de l’OM rêve de voir te rejoindre sous la tunique blanche, a été ta partenaire au Celtic Marseille, à Clairefontaine, en EdF… Est-ce que tu lui téléphones régulièrement pour la convaincre de venir à l’OM à la fin de son contrat avec Lyon ?

Non, non... On a gardé contact. Une fille avec qui je me suis toujours bien entendu en équipe de France, puisque je la connaissais d’avant… Donc, quand on se croise ou qu’on joue l’une contre l’autre, il n’y a jamais de souci, au contraire... Mais je n’ai pas plus de nouvelles que ça. Elle est dans un milieu professionnel, et je ne crois pas qu’elle viendra tant que l’OM ne sera pas en D1, de toute façon… Après… À la fin de son contrat avec Lyon [juin 2016], connaissant Louisa, je ne pense pas qu’elle parte à l’étranger. Ayant déjà eu des opportunités auparavant, elle ne l’avait pas fait… Maintenant, si l’OM monte, et que s’installent le professionnalisme et l’argent… Parce que voilà, il y a ça aussi pour toutes les joueuses qui jouent en D1, et sont sous contrat pro depuis des années… Ne nous leurrons pas : tant que l’OM ne sera pas à cette échelle là, toutes les filles de l’Équipe de France, reconnues, et qui gagnent leur vie avec le foot, ne viendront pas à l’Olympique de Marseille…

Louisa et Caro à la cool avec l'Equipe de France pendant le mondial 2011

« Le côté étoiles et paillettes ne me représente pas du tout »

Parmi toutes les joueuses avec qui tu as évolué, celles qui t’ont le plus impressionnée, et pourquoi ?

(Sans hésiter) Pour moi, Shirley Cruz... En plus d’être super forte footballistiquement, humainement elle est quelqu’un de très, très bien… Elle n’a pas, par rapport aux autres, de côté « star », mais elle en une est de par ce qu’elle incarne. Quelqu’un de très simple… Alors il y en a d’autres qui, footballistiquement, sont peut-être aussi bonnes dans un registre différent, mais ce côté étoiles et paillettes ne me représente pas du tout... Alors Shirley Cruz, à 200 %...

Et l’adversaire la plus difficile que tu aies eue à affronter ?

Ah bien, elle joue en 6, et quand elle évoluait à Lyon et que je la rencontrais avec le PSG, c’était infernal ! Impossible de lui enlever la balle… Louisa, pareil. Pour lui prendre le ballon, très compliqué !

Caro et Louisa à la lutte lors d'un PSG-Lyon

« Si le club veut qu’on joue la LdC, il faudra nous donner les moyens »

Participer dans quelques années à la Ligue des Championnes avec l’OM, tu y crois ?

Oui ! Oui, oui, j’y crois ! Après, ça dépendra de la volonté du club… S’ils veulent qu’on joue la LdC, il faudra nous donner les moyens pour y arriver… À Paris, ils ont investi. À un moment, il n’y aura que l’argent qui fera que des joueuses désireront venir. Malheureux à dire, mais c’est le nerf de la guerre, qui permettra que l’équipe se retrouve en D1, puis — à moyen terme, ça ne se produira pas de suite — joue des matchs de LdC… On voit que depuis trois ans, il y a toujours eu du mieux… Mais je découvre le club et la section, et je ne pourrai établir une comparaison que l’an prochain. Je serai alors à même de vous dire dans un autre entretien si ça progresse ou si ça stagne. Il faut déjà enclencher cette année des choses en plus pour la saison prochaine…

Y a-t-il une question qu’on ne te pose jamais, et à laquelle tu aimerais pourtant répondre maintenant ?

(Très longue hésitation, rire) Je ne vois pas… Bon, je ne répondais pas trop souvent à des interviews au PSG ces deux dernières saisons, plutôt d’autres qu'on sollicitait (rire)… Alors, voilà : pourquoi ne l'étais-je pas ?... Et je répondrais : peut-être parce que je n’avais pas le même statut que les autres filles de l’équipe…

« Continuez à nous suivre ! »

Qu’as-tu envie de transmettre à tous ceux et toutes celles qui suivent l’aventure de l’OM féminin, où qu’ils se trouvent dans le monde ?

On essaie de donner une bonne image de cette équipe à travers les garçons, et il est difficile d’exister à travers la nôtre. Car l’OM, comme vous disiez, est mondialement connu, et on ne parle en général que des garçons. Mais il y a aussi les filles, et c’est bien qu’on soit suivies, et si l’intérêt se fait à l’international, encore mieux... Nous essayons d'offrir une belle image du foot féminin, et même du sport féminin en général, et la section féminine pourra prendre davantage d’ampleur grâce à tous ces supporters... Donc, continuez à nous suivre ! Et nous, nous essayons de vous le rendre du mieux possible, et de monter le plus rapidement en D1, afin d’avoir de belles affiches, et être encore plus suivies !

  1. Caroline et Léa ont évolué ensemble deux saisons au PSG (2010-12), jouant la LdC la seconde année.
  2. Femmes de Foot, magazine hebdomadaire sur le football féminin, proposé tous les lundis par la chaîne Eurosport, de 22h45 à 23h45.

Un immense merci à Caro pour cette heure et demie passée en sa compagnie, sa disponibilité, sa gentillesse, et sa volonté de toujours répondre sans détour !

 

[Lire la 1ère partie Où Caroline parle de ses années à Clairefontaine, au PSG, en Équipe(s) de France, de la Coupe du Monde 2011 en Allemagne, du professionnalisme…]

P.S.

Entretien réalisé par téléphone le 12 décembre 2014.

© Philippe Serve / Olympiennes et Marseillaises

Photos : OM.Net, Canal Supporters.com, actifforum.com, fansoccer.de, weltfußball.de, FFF, Viranesque, psgfeminines

Entretien exclusif (2ème partie) : Caroline Pizzala, sang pour sang Olympienne

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P
Je vous rejoins complètement ! J'y ajoute le staff dans son ensemble, dont bien évidemment votre homonyme ! :o)
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C
Comme sur le terrain,beaucoup de lucidité ,de disponibilité pour les autres et de clairvoyance,son experience est énorme pour les plus jeunes qui veulent apprendre et surtout savoir écouter.Dans un jeu collectif , chacun doit apporter son savoir pour le groupe progresse dans le bon sens.Un grand merci à CARO et à celles qui le font aussi.
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